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ANDRÉ VLADIMIR HEIZ
ALLES FÜR NICHTS /
MERCI DE RIENFlaschenpost / Une bouteille à la mer
ISBN 978-3-9525145-7-3
64 Seiten/pages
2 Fotos/photos n/b
transparenter Umschlag A5 / sous pli translucide A5
Biel/Bienne, 2020
Breite/largeur : 14.85 cm
Länge/longeur : 21 cm
Sprachen/langues : deutsch / français
Texte/textes :
André Vladimir Heiz
Grafik/conception graphique : André Vladimir Heiz
Print: RISO
1. Auflage nummeriert und signiert / Première édition numérotée et signée

5 Exemplare in einer Sonderedition mit einem kalligraphischen Unikat des Autors A3 (auf Anfrage) /Édition spéciale, 5 exemplaires, avec un diagramme calligraphique de l’auteur A3 (sur demande)



Dass es die Geschichte mit einem derart selbst-bestimmten Artikel geben soll, ist eine Anmassung der Sprache. Mit ihrer grammatikalischen Verordnung. Mehr als eine Geschichte kann aus der Geschichte nicht werden.
Auch wenn sie aufs Ganze geht. Im Überflug der lückenlosen Aufzählungen. Immer schön der Reihe nach. Bestimmt ist sie einzig durch einen Standpunkt der Beobachtung. Durch Ansichten und ideologische Prämissen. Ich lasse mir nicht mehr einreden, die Geschichte erschliesse mir Einsichten in vergangene Gründe und Ursachen. Ich lasse mir nicht vorschreiben, die Geschichte eröffne mir einen Ausblick in die Zukunft. Ich rede mir alles aus. Ich lasse die Geschichte ausreden, bis die Voraussetzungen ihrer Verlaufsform und das logisch-kausale Flickwerk ihrer Herleitungen entlarvt sind. Dadurch wird alles in Mitleidenschaft gezogen, was fadenscheinig Sinn behauptet.
Was die Geschichte ausmacht, was Geschichte macht, ist nie die ganze Geschichte. Das offensichtliche Bild trügt. Das Unvollständigkeitstheorem gilt. Gefunden wird nur, was gesucht wird. Die Geschichte ist schwer von Begriff.
CHF 15 / € 13

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Que l’histoire – par un article défini et si déterminé – puisse donner le la, est une imposture. De la langue. Sur un ordre de sa grammaire étriquée. Que l’histoire transmise se veuille unique et évidente, est un leurre. Toute histoire n’est pas plus qu’une histoire. Parmi tant d’autres. Portée par un point de vue et un parti pris.Nourrie par des hypothèses prévenues, par des implications idéologiques. Au fil d’une linéarité fallacieuse. Par une suite chronologique qui écarte aveuglement ce qui n’entre pas dans son champ. Et dans sa grille. L’histoire ne m’apprend rien, ne m’éclaire en rien. Je préfère désapprendre les causes de l’histoire. Sans effet. Je dissuade l’histoire de prendre la parole à ma place. Pour dire tout et n’importe quoi. Elle n’a rien à m’avancer. Sous son oeil inquisitoire de tiers instruit. Je la laisse pérorer pour venir à ses fins. Avec ses mots vils et vains. Quand l’histoire perd sa voix, tous ses préjugés se font jour. Avec sa structure et ses bricoles logico-causales. Aucune pierre ne reste sur pierre. Tout est à revoir et à reprendre à zéro. Dans un autre sens. C’est insensé !

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